BPAR044 - Vendredi 26 Octobre 2007 - Amiens/France - Emilie
Avant toute chose, j'ai lu avec attention la plupart des messages déposés ici et je constate avec amertume et tristesse que les beaux-parents qui désorientent totalement (volontairement ou non?...) certains beaux-fils ou belles-filles ne sont, hélas, pas en minorité.
Je fais également partie de cette majorité de personnes écrasées sous le nombre de reproches implicites ou sinueusement bien envoyés... par derrière, avec un sourire bien placé, pour ne pas interpeller le fils ou la fille, conjoint(e) du destinataire de ces messages. 
Je n'ai pas l'intention de me défouler dans la vulgarité ou l'agressivité. L'unique descriptif pour la destinataire que j'emploie est simplement : ma "NON-belle-mère", descriptif que je ne peux vraiment pas remplacer par "belle-maman". Ce descriptif n'a pas la prétention de juger le physique de cette femme, mais simplement pour but de montrer que je ne suis pas prête à insérer une grande place à cette femme dans ma vie, dans le rôle de "belle-mère". La place est occupée, certes, mais je préfère juste ne pas trop l'agrandir.
Même si cela reste humain et compréhensible, en ce qui me concerne, je trouverais ça trop facile de passer pour une personne vulgaire et grossière que je ne pense pas être, simplement à cause d'une femme irrespectueuse à mon égard, simplement parce qu'elle est impulsive et ne contrôle pas ses dires. Je trouve que l'impulsivité ne doit pas être une excuse qui justifie tous les propos qu'elle emploie. 
Certains beaux-parents éprouvent trop souvent un besoin inéluctable de se défouler de leurs soucis quotidiens sur quelques têtes.
Mon ami excuse ces situations par le fait que je suis juste "parano." Pour ma part, j'explique ces mêmes situations, parce qu'il semblerait que je fais malheureusement partie de ces "quelques têtes" et que je suis simplement "la" personne gênante dans la vie de cette "non belle mère", juste par le fait que je sorte avec son unique fils.
Cette "non-belle-mère ressemble beaucoup à la majorité de belles-mères décrites jusqu'ici : au premier abord, elle a l'air très gentille, très polie, coquette, soigneuse de sa petite personne, s'habille à la dernière mode.
Bref, en apparence, rien ne semble présager un comportement aussi regrettable, vis-à-vis d'une éventuelle belle-fille.
Mon seul défaut étant d'être susceptible - défaut que cette femme possède également, comme la plupart des femmes, d'ailleurs... -, il semblerait donc que je soie "paranoïaque" lorsqu'elle m'envoie une remarque piquante qui ne me plait guère et que j'ai le malheur de le faire remarquer à mon ami.
Pour ne pas effleurer de ma subjectivité votre opinion, chers internautes, je vous laisse juger par vous-même en vous écrivant ci-dessous quelques-unes de ses remarques qui me blessent toujours profondément et auxquelles je n'ai pas l'impolitesse de répondre.
----Remarque n°1 ---- 
situation : j'ai perdu dans l'herbe la pierre d'une bague offerte par mon ami. 
Sa mère m'envoie une magnifique remarque, après quelques heures de recherche : "tu sais, si elle est tombée dans l'herbe, cette pierre n'était peut-être pas faite pour toi et elle est retournée à son état de pierre, dans la terre."
Ce que j'en ai compris : quand on me dit "cette pierre n'était peut-être pas faite pour toi", je comprends "tu ne méritais sans doute pas cette bague venant de mon fils."
Ce que mon ami en a compris : "ma mère voulait juste t'aider à faire le deuil de cette bague."
Je reste perplexe sur la véritable intention de cette phrase...
----Remarque n°2 ---
Situation : Mon ami me laisse un message sur mon répondeur en me disant qu'il aimerait bien que je vienne le chercher chez sa mère, après être revenue de chez ma copine. Mon ami sait pertinemment que j'allais revenir tard, étant donné que j'allais voir ma copine vers 21h. 
J'arrive vers 23h20, puis, avant de repartir, je dis, dans le couloir, à mon ami, qui a fait des lessives chez sa mère : "n'oublie pas ton linge". 
Et "non belle mère" de répondre à sa place "ce n'est pas son linge, c'est
VOTRE linge!"
Explication? Sa mère a décrété qu'il s'agissait de mon linge également, étant donné qu'il y avait dans ce linge, un drap et deux taies d'oreiller qui lui appartiennent et qu'elle a eu la délicatesse de nous prêter une fois, de laver et de nous le reprêter. (soit dit en passant, il s'agit d'un drap affreux que je ne voulais pas du tout mais mon ami avait insisté pour le prendre, en attendant d'en acheter d'autres. Je n'ai donc pas voulu l'offenser.) D'où l'article "notre", exposé sur un ton bien appuyé.
Mais la remarque ne s'arrête pas là, même si je fais semblant de n'y prêter aucune attention.
J'ajoute à mon ami : "tu as récupéré les raquettes de tennis?" (que nous avions prêtées). 
Je trouvais normal de les récupérer.
Mon ami n'a pas le temps de répondre que sa mère reprend aussitôt : "ah les raquettes, je ne sais pas où elles sont! Vous les prendrez une autre fois! Mais il faudra venir plus tôt!!"
Est-ce une réaction de "parano" de dire à mon ami que je trouve cette remarque vraiment déplacée et que cela n'incite pas à revenir" plus tôt une autre fois"?... 
Pour ma part, il n'est pas question de revenir, car là, je suis arrivée à une saturation de ce genre de remarques.
Je ne réponds pas par politesse et respect, tant pour mon ami, que pour sa mère.
Mais à chaque fois que j'ai eu le malheur d'expliquer à mon ami que j'avais été blessée par ce type de remarques, cela s'est toujours conclu par une dispute. 
Dispute, bien sûr, dont je suis censée être la responsable, puisque, d'après lui, je suis tellement susceptible et parano, que je prends toutes les remarques de sa mère sur la défensive, alors qu'elle ne m'attaque pas.
J'aimerais bien que quelqu'un explique à toutes les "belles-mères" du monde que la femme qui sort avec la chair de leur chair, n'est pas là pour faire leur malheur, mais simplement pour faire le bonheur de leur fils et qu'aucune raison ne justifie un comportement aussi piquant de belle-mère à belle-fille.
Ouf ! Ca fait du bien de s'exprimer à ce sujet sans passer pour un monstre qui semble haïr sa belle-mère, alors que ça n'est pas du tout le cas.
Ce que je haïs profondément, c'est ce genre de situations pour le moins désagréables, gênantes et blessantes. 
Mon seul regret? Que ces situations soient de plus en plus fréquentes et que ma susceptibilité m'empêche de les oublier rapidement.
Ma hantise? Que ces situations aboutissent finalement à une rupture entre mon ami et moi, situation qui, hélas, ne me paraît plus si improbable aujourd'hui, étant donnée la négativité que j'apporte au sein de notre couple, à cause de ma réaction suite à ce type de situations.